Édition du mardi 18 septembre 2007
Patrimoine: le président de la République veut «améliorer la répartition des rôles en matière d'entretien et de gestion des monuments»
Le président de la République a demandé lundi à la ministre de la Culture Christine Albanel de «dresser rapidement» un «état sanitaire» des monuments historiques français pour favoriser leur sauvegarde. «Cela ne sert à rien d'être si fier du patrimoine architectural français et de continuer à mégoter pour l'entretenir», a lancé le chef de l'Etat lors de l'inauguration de la Cité de l'architecture et du patrimoine.
Il a affiché sa volonté de «modifier considérablement le régime du mécénat» et de favoriser les possibilités de partenariat entre le public et le privé, «en s'inspirant des fonds existants dans le cinéma ou le développement durable». «Faisons comme on fait partout dans le monde au service de cet objectif majeur», a-t-il dit. Le président a demandé à la ministre de la Culture de «dresser rapidement un état sanitaire des monuments classés et inscrits, d'effectuer un bilan des régimes juridiques de protection, de réfléchir (...) à la protection du nouveau patrimoine, d'intensifier les discussions avec les autres collectivités publiques pour améliorer la répartition des rôles en matière d'entretien et de gestion des monuments».
Le chef de l'Etat, qui entend «rétablir la sauvegarde du patrimoine comme un objectif important de notre politique culturelle», a souhaité que le nombre de monuments ouverts au public tout au long de l'année «soit significativement augmenté et pas réservé aux seules journées du Patrimoine».
Dans un entretien accordé au Monde (15/9) lancien ministre de la Culture, Jack Lang estime quaujourdhui, «la situation de ce secteur est désastreuse. Les chiffres parlent d'eux- mêmes. Depuis 2002, les crédits affectés à l'entretien et à la restauration des monuments historiques ont baissé de moitié. Ils étaient de 536 millions d'euros, ils sont tombés à 270 millions d'euros cinq ans plus tard. Mais le plus grave, ce sont les fluctuations d'une année sur l'autre, les incertitudes, l'instabilité de ces crédits.» Il rappelle que «certaines communes entreprennent aujourd'hui la destruction de leurs églises. La disparition de ces lieux spirituels ne devrait pas être possible, sauf procédure d'exception. Ce patrimoine cultuel, même non protégé, même banal, doit être respecté. Mais comment l'Etat peut-il demander aux collectivités locales de respecter leur patrimoine historique alors que lui-même brade le sien ?»pt>c=http://www.domaincld
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